MuseYcaL et ses "écrits"
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MuseYcaL et ses "écrits"
J'ai beaucoup hésité et je ne posterai surement jamais mon pseudo début de roman . Alors, je me suis quand même décidée à vous "publier" un passage autobiographique de moi-même : c'était en fait un exo qu'on devait faire en français. Je tiens à préciser que j'ai un peu accentué mes émotions, en même temps, c'est dur de ne pas tomber dans l'exagération mais je tiens à dire que ce passage est composé sur un vrai fond de vérité.
Bonne lecture !
Bonne lecture !
Re: MuseYcaL et ses "écrits"
J’ai déjà parcouru, si je puis dire, la moitié de ma vie. Une vie monotone, puis, palpitante. Quelques rebondissements parmi la platitude des jours qui passent et se ressemblent.
Ce mardi, comme tous les mardis, j’allais à l’école : non pas en tant qu’élève. Non, j’enseigne là bas désormais, à Port Brieuc, une petite ville colorée, calme et envoûtante à la fois. Fidèle à mes bonnes vieilles habitudes, je suis légèrement en retard … Mes petits élèves m’attendent, les yeux grands ouverts, les oreilles à l’écoutent, prêts à recevoir, prêts à apprendre et découvrir de nouvelles choses. Et moi, oui moi, toujours cette pointe de stress, cette boule au ventre avant de prendre la parole, ce qui montre l’importance d’enseigner pour moi, cette acte vital d’instruire comme je le peux. Quand je les vois, je me vois quand moi aussi, j’avais 10 ans.10 ans : un souvenir ressurgit en moi, quand je les regarde, eux, ces jeunes enfants de 10 ans, pleins de rêves, de projets pour leur avenir, des envies … Tout comme moi à leur âge.
Je me rappelle bien de ce jour là. On ne peut oublier des jours comme ce jour là. C’est dans ces moments là que, malgré notre jeune âge, une part de nous même commence à comprendre qu’il faut parfois arrêter d’espérer mais rentrer une seule fois, au moins, dans la réalité. Ne plus croire à toutes ces histoires qu’on nous raconte quand on est petit. Ne plus attendre de voir le Père Noël ou je ne sais quel autre invention de l’être humain pour complaire l’enfant à des rêves presque infondés car, irréalisables … « Maman, le chat est parti, il va revenir n’est-ce pas ? » « Bien sûr, le Père Noël te le ramènera au près du sapin. » J’attends, j’attends, toujours, mais je ne le revoie jamais, non jamais. Cette douce innocence, ce jour-là, je l’ai écorchée, je l’ai fêlée, une fissure est apparu, et jamais, cette ouverture n’a été refermée, réparée.
Je me rappelle très bien : c’était la fin de l’année scolaire. Au dehors, pour une fois, il faisait beau. Il avait beaucoup plu avant. En Normandie, il pleut toujours et le soleil se fait rare, même en été. Il faisait chaud, oui, très chaud, nous étions en juillet : à l’école primaire, on terminait l’année en dernier, vers la fin de la première semaine de juillet, je me souviens très bien, je me souviens toujours. J’allais quitter mes amis, en retrouver certain : l’année suivante c’était le collège, la classe de 6ème, on se sent plus grand mais ce n’est pas le cas, loin de là. Je ne sais pas si on est adulte un jour : devenir mûr et raisonnable, je ne pense pas que ça puisse exister, en tout cas, d’après moi, ça n’existe pas.
J’allais donc passer en 6ème. Je me remémore avec passion cette journée, cet instant : l’institutrice donnait des feuilles pour chacun d’entre nous. Sur ma feuille, je devais écrire le métier que je désirais pratiquer plus tard. Face à ma feuille, petit carré de papier blanc, j’ai tout de suite compris : il n’y avait pas d’hésitation possible pour moi.
Déjà, avant, dans le garage, chez mes parents, j’alignais diverses poupées sur des chaises, mon chien participait aussi, de son plein gré, je l’avoue. Tout (enfin, presque tout), était là : tableau, craies, cahiers, stylos, feutres, « élèves » et la « maîtresse ». Moi, l’institutrice, à 10 ans et aujourd’hui, à 38 ans. Le rêve certes, l’espoir, oui. Mais, ce jour d’été, ce moment là, je compris qu’il ne suffisait pas d’aligner des pseudo élèves devant soi et de « bablatter » pendant toute une après-midi. C’était et c’est bien plus que cela. Des études, un apprentissage, un réel savoir faire. La petite fille, mince, aux longs cheveux bruns et aux yeux bleus, des yeux dans lesquels brillaient l’envie, la soif de réussir, comprirent et prirent conscience, pendant un laps de temps, de la réalité, cette réalité, toujours présente, même aux 38 ans de la petite fille devenue femme. J’avais déjà compris : j’ai toujours compris. Le résultat, le voilà : je ne sais pas si j’ai réussi en fait, mais ce qui est sûr, c’est que les yeux de la jeune fille aux cheveux bruns brillent toujours. L’envie était là. L’envie est restée, je l’espère, à jamais.
Ce mardi, comme tous les mardis, j’allais à l’école : non pas en tant qu’élève. Non, j’enseigne là bas désormais, à Port Brieuc, une petite ville colorée, calme et envoûtante à la fois. Fidèle à mes bonnes vieilles habitudes, je suis légèrement en retard … Mes petits élèves m’attendent, les yeux grands ouverts, les oreilles à l’écoutent, prêts à recevoir, prêts à apprendre et découvrir de nouvelles choses. Et moi, oui moi, toujours cette pointe de stress, cette boule au ventre avant de prendre la parole, ce qui montre l’importance d’enseigner pour moi, cette acte vital d’instruire comme je le peux. Quand je les vois, je me vois quand moi aussi, j’avais 10 ans.10 ans : un souvenir ressurgit en moi, quand je les regarde, eux, ces jeunes enfants de 10 ans, pleins de rêves, de projets pour leur avenir, des envies … Tout comme moi à leur âge.
Je me rappelle bien de ce jour là. On ne peut oublier des jours comme ce jour là. C’est dans ces moments là que, malgré notre jeune âge, une part de nous même commence à comprendre qu’il faut parfois arrêter d’espérer mais rentrer une seule fois, au moins, dans la réalité. Ne plus croire à toutes ces histoires qu’on nous raconte quand on est petit. Ne plus attendre de voir le Père Noël ou je ne sais quel autre invention de l’être humain pour complaire l’enfant à des rêves presque infondés car, irréalisables … « Maman, le chat est parti, il va revenir n’est-ce pas ? » « Bien sûr, le Père Noël te le ramènera au près du sapin. » J’attends, j’attends, toujours, mais je ne le revoie jamais, non jamais. Cette douce innocence, ce jour-là, je l’ai écorchée, je l’ai fêlée, une fissure est apparu, et jamais, cette ouverture n’a été refermée, réparée.
Je me rappelle très bien : c’était la fin de l’année scolaire. Au dehors, pour une fois, il faisait beau. Il avait beaucoup plu avant. En Normandie, il pleut toujours et le soleil se fait rare, même en été. Il faisait chaud, oui, très chaud, nous étions en juillet : à l’école primaire, on terminait l’année en dernier, vers la fin de la première semaine de juillet, je me souviens très bien, je me souviens toujours. J’allais quitter mes amis, en retrouver certain : l’année suivante c’était le collège, la classe de 6ème, on se sent plus grand mais ce n’est pas le cas, loin de là. Je ne sais pas si on est adulte un jour : devenir mûr et raisonnable, je ne pense pas que ça puisse exister, en tout cas, d’après moi, ça n’existe pas.
J’allais donc passer en 6ème. Je me remémore avec passion cette journée, cet instant : l’institutrice donnait des feuilles pour chacun d’entre nous. Sur ma feuille, je devais écrire le métier que je désirais pratiquer plus tard. Face à ma feuille, petit carré de papier blanc, j’ai tout de suite compris : il n’y avait pas d’hésitation possible pour moi.
Déjà, avant, dans le garage, chez mes parents, j’alignais diverses poupées sur des chaises, mon chien participait aussi, de son plein gré, je l’avoue. Tout (enfin, presque tout), était là : tableau, craies, cahiers, stylos, feutres, « élèves » et la « maîtresse ». Moi, l’institutrice, à 10 ans et aujourd’hui, à 38 ans. Le rêve certes, l’espoir, oui. Mais, ce jour d’été, ce moment là, je compris qu’il ne suffisait pas d’aligner des pseudo élèves devant soi et de « bablatter » pendant toute une après-midi. C’était et c’est bien plus que cela. Des études, un apprentissage, un réel savoir faire. La petite fille, mince, aux longs cheveux bruns et aux yeux bleus, des yeux dans lesquels brillaient l’envie, la soif de réussir, comprirent et prirent conscience, pendant un laps de temps, de la réalité, cette réalité, toujours présente, même aux 38 ans de la petite fille devenue femme. J’avais déjà compris : j’ai toujours compris. Le résultat, le voilà : je ne sais pas si j’ai réussi en fait, mais ce qui est sûr, c’est que les yeux de la jeune fille aux cheveux bruns brillent toujours. L’envie était là. L’envie est restée, je l’espère, à jamais.
Re: MuseYcaL et ses "écrits"
moi, j'adore!!! je l'avais déjà lu!! et je dois dire que tu as un véritable talent pour écrire!! bravo!! Il manque juste une couleur excréments...... lol
Re: MuseYcaL et ses "écrits"
Atchoume, pourquoi tu parles d'excréments? xD
En tout cas j'aime beaucoup ce texte, bravo ^^
En tout cas j'aime beaucoup ce texte, bravo ^^
Re: MuseYcaL et ses "écrits"
Merci beaucoup, ça me fait vraiment plaisir !
Luci0lle, Atchoume parle d'excréments car dans mon devoir BAC blanc, j'ai écrit "une redingote marron couleur excréments" pour mon écrit d'invention et donc c'est parti de là car ceci ne collait pas tellement avec le style de Flaubert ...
Luci0lle, Atchoume parle d'excréments car dans mon devoir BAC blanc, j'ai écrit "une redingote marron couleur excréments" pour mon écrit d'invention et donc c'est parti de là car ceci ne collait pas tellement avec le style de Flaubert ...
Re: MuseYcaL et ses "écrits"
MuseYcal, toi au moins tu n'a pas parlé d'extra terrestre dans ton sujet d'invention, disons que les extra terrestre ne vont pas bien avec Moliére non plus ^^ (n'empeche que malgré mon petit 11/20, le prof a aimé mon sujet, na!)
Re: MuseYcaL et ses "écrits"
En effet, moi c'est les excréments et toi les ET xD
Et bien moi, je ne pense pas que la prof ait appréciée ce que j'ai voulu faire et ça m'embête un peu : j'ai fait des erreurs c'est sur mais je ne pense pas être la seule à m'interroger sur ma copie ! Bref, je raconte ma vie là xD. Atchoume, tu nous publies quand tes petites histoires xD ?
Et bien moi, je ne pense pas que la prof ait appréciée ce que j'ai voulu faire et ça m'embête un peu : j'ai fait des erreurs c'est sur mais je ne pense pas être la seule à m'interroger sur ma copie ! Bref, je raconte ma vie là xD. Atchoume, tu nous publies quand tes petites histoires xD ?
Re: MuseYcaL et ses "écrits"
ah oui!! faudrait que je publie berthaux et toile!!! faudrait aussi que tu m'aide à faire Jumbo!!! je m'y met de suite, pour toile et berthaux!!
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